Association entre les troubles métaboliques, les troubles du sommeil et le travail de nuit chez le personnel de soins

Auteurs

  • S. Abid Service de Médecine de Travail et de Pathologie Professionnelle – CHU Hédi Chaker de Sfax
  • M. Hajjaji Service de Médecine de Travail et de Pathologie Professionnelle – CHU Hédi Chaker de Sfax
  • A. Kchaou Service de Médecine de Travail et de Pathologie Professionnelle – CHU Hédi Chaker de Sfax
  • N. Kotti Service de Médecine de Travail et de Pathologie Professionnelle – CHU Hédi Chaker de Sfax
  • M. L. Masmoudi Service de Médecine de Travail et de Pathologie Professionnelle – CHU Hédi Chaker de Sfax
  • K. Jmal Hammami Service de Médecine de Travail et de Pathologie Professionnelle – CHU Hédi Chaker de Sfax

Mots-clés :

Troubles métaboliques, troubles du sommeil, travail de nuit, personnel de soins

Résumé

Introduction : Les horaires atypiques, et tout particulièrement le travail de nuit, peuvent constituer un facteur de risque des troubles métaboliques. D’où l’objectif de notre étude de rechercher une association entre le travail de nuit et les troubles métaboliques.

Méthodes : Notre étude est de type transversal, menée auprès de 70 personnels exerçant au sein des deux hôpitaux universitaires de Sfax. Nous avons pris deux groupes l’un comportait des infirmiers travaillant pendant la nuit selon un horaire fixe ou variable et l’autre comportait des agents ne travaillant que pendant la journée. Le recueil des données était réalisé grâce à un questionnaire portant sur les données sociodémographiques, les données socioprofessionnelles, les antécédents personnels et familiaux, le poids, la taille, le tour de taille, la tension artérielle et un bilan biologique.

Résultats : Un syndrome métabolique était objectivé chez 2,9% des cas. Presque les trois quarts de la population étudiée (72,9%) présentaient un excès de poids. Le tour de taille mesuré était supérieur à 94 cm chez 14,3% des hommes et supérieur à 80 cm chez 60% des femmes. Le bilan métabolique était perturbé pour les triglycérides chez 2,9% des cas et une glycémie à jeun supérieur à 1 g/l était trouvée chez 10% des sujets. Nous avons trouvé des corrélations statistiquement significatives entre le travail de nuit et la consommation d’alcool (p=0,003 ; OR=1,350 avec un IC à 95%= [1,153-1,581]) et du tabac (p=0 ,017; OR=1,543 avec un IC à 95%= [1,268-1,878]) et le tour de taille (p=0,031; OR=1,065 avec un IC à 95%= [1,006-1,128]). Mais nous n’avons pas trouvé une association statistiquement significative entre le travail de nuit et le syndrome métabolique ou les troubles du sommeil.

Conclusion : Dans notre étude, le syndrome métabolique n’était pas plus fréquent chez les travailleurs de nuit par rapport à ceux « de jour ». Toutefois, le travail de nuit était associé à un tour de taille plus important et à une consommation tabagique et alcoolique réelle.

S. Abid et al

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Publiée

01/10/2019

Numéro

Rubrique

Articles

Comment citer

Association entre les troubles métaboliques, les troubles du sommeil et le travail de nuit chez le personnel de soins. (2019). Revue Tunisienne De Pathologie Professionnelle Et De l’Environement, 6, 91-96. http://www.rtppe.tn/index.php/rtppe/article/view/29

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